«Tu ne peux pas dire que tu es Québécois si tu n'as pas lu Maria Chapdelaine», m'avait dit une de mes tantes, pendant mes vacances d'été au Québec en 2016.

On sait que nombreux sont les Québécois attachés à être décrits comme tels (et non comme Canadiens), voulant perdurer en tant que nation québécoise distincte, construite depuis plus de 400 ans.

«Maria Chapdelaine», roman écrit par Louis Hémon (1880-1913), publié en 1916, semble avoir été un jalon pour la culture québécoise, en particulier pour les habitants de la région du Saguenay Lac-Saint-Jean où se déroule l'histoire. On peut supposer que le roman est très fidèle à une certaine réalité historique, et que, dans une province de Québec dont la devise est «Je me souviens», cette dimension est essentielle pour comprendre le statut particulier de ce livre.

Au fil des 185 pages, Louis Hémon nous raconte quelques années de la vie de Maria Chapdelaine, une jeune fille du pays qui arrive en âge de se marier, mais qui hésite entre plusieurs prétendants qui se nomment Paradis ou Gagnon. Maria prend son temps pour choisir, et le roman en profite pour nous faire vivre, à travers le passage des saisons, le mode de vie de cette époque finalement assez proche de la nôtre temporellement, mais très lointaine en ce qui concerne l'évolution du mode de vie.

Bien que le roman ne soit pas haletant, il a le mérite d'être court, simple et bien écrit, pour que nous puissions dire encore longtemps : «Ces gens-là sont d'une race qui ne sait pas mourir».

Ma note : 3,5 / 5