Publié en 1959, "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau (1903-1976) est une sorte de pièce de théâtre où des adultes ordinaires (bistrotier, policier, chauffeur de taxi, cordonnier, veuve...) voient leur fin de semaine être sacrément perturbée par l'irruption de la petite Zazie qui a été confiée pour deux jours à son oncle Gabriel, amateur de grenadine et du parfum "Barbouze de chez Fior" (bien que n'ayant pas vu le film, j'entendais la voix grave et rassurante de Philippe Noiret à chaque phrase prononcée par Gabriel : c'est le personnage qui rassure, qui reste raisonnable, et qui fait avancer le récit).

Malgré quelques dialogues trop longs et certains passages qui pourront agacer car frôlant l'absurde, le roman est sauvé par l'inventivité de son style (mélange d'argot et de préciosité, le tout emballé dans une orthographe personnelle à l'auteur) et surtout par le fait qu'il ne s'étale que sur 189 pages. Je pense que ma note aurait été moindre s'il avait été plus long.

Ma note : 4 / 5