J'ai trouvé ce court roman de 122 pages dans une boîte à livres, et vient de l'y remettre.

Outre le petit format, c'est le style de l'auteur qui est le plus étonnant : celui-ci est très analytique, dense et précis, et donne l'impression de lire un rapport de la Justice.

L'histoire est celle de Katharina Blum, une jeune femme honnête et travailleuse, qui se retrouve impliquée dans une enquête sur un malfrat dont elle s'est éprise subitement.

Katharina ayant aidé le malfrat à fuir, elle se retrouve aussitôt en première page d'un journal à sensations, qui, bien évidemment, n'a aucun respect pour la présomption d'innocence, et la traîne dans la boue. Ceci met Frau Blum dans un tel état de dévastation intérieure que la pauvrette finit par tuer un journaliste de ce dit journal.

Petit constat étrange : au début du roman, on apprend que deux journalistes ont été tués pendant ces quelques jours de carnaval, mais à la fin, seule la mort de celui qui est venu voir Katharina (un certain Tötges) nous est expliquée. C'est très curieux, car le roman semble très précis, mais ce deuxième meurtre semble avoir été oublié par l'auteur.