Pourquoi certains ont-ils étiqueté ce roman avec "Romans policiers et polars"? Ce n'en est pas un. C'en est à se demander si les gens lisent vraiment les livres qu'ils ajoutent dans leur bibliothèque Babelio et auxquels ils ajoutent des étiquettes de classement. Très étrange.

Comme je m'attendais à lire un polar, et qu'au bout de cent pages, il commençait à devenir clair que les morts annoncés par l'auteur n'allaient pas être les victimes d'un tueur, un sentiment de tromperie s'est ajouté à ma déception initiale, qui concerne le style de ce roman.

Peut-on parler de style quand un romancier semble avoir écrit son livre pendant le temps qu'il lui a fallu pour prendre le train de nuit Paris-Briançon ? Quand il semble avoir eu pour unique but d'écrire un "produit littéraire" bien formaté et adapté aux capacités, apparemment très limitées, du lecteur de 2022 ? Car autant j'apprécie les livres bien découpés, autant là, ça frôle le ridicule : un roman de 203 pages avec 45 chapitres ? Sommes-nous vraiment devenus incapables de lire des chapitres de plus de quatre pages ?

Il y a quand même dans ce roman quelques jolies observations sur l'atmosphère particulière des voyages en trains, et des réflexions plus ou moins intéressantes sur notre époque, énoncées par l'intermédiaire de personnages bien choisis pour coller parfaitement aux thématiques à la mode.

Bref, ce livre ne marquera certainement ni ma mémoire, ni l'histoire de la littérature. Dommage.